Sommaire de Radiofil magazine 63

Fiches techniques :
À l'écoute de la BBC sur un Schneider SF6

Restauration :
Restauration d'un Philco 50A de M. Lazim.
Un jour au marché aux puces, j’ai trouvé ce poste dont j’ai tant rêvé, depuis longtemps j’attendais ce moment. Il était en très mauvais état, d’ailleurs, au Maroc, dans ces marchés, il est très rare de trouver d’anciens postes de radio en bon état, ils sont en général à l’état d’épave. Je l’ai chiné pour seulement 80 €. À titre d’exemple, les récepteurs des années cinquante en bon état apparent se négocient entre 150 et 200 €.

Au fil du web :
Le vernis au tampon de D. Maignan.
Comme la plupart d’entre vous le savent, le forum de Radiofil qui est mis à la disposition de tous les amateurs de techniques radio et sonores anciennes, est un haut lieu d’expression et d’échanges courtois et par conséquent une source d’informations toujours très intéressantes, avec la présence régulière de participants étrangers. Nous sélectionnons des sujets que nous estimons être d’un grand intérêt pour nos lecteurs et nous les rapportons dans les lignes de la revue, en pensant en particulier à ceux qui n’ont pas internet. Dans ce numéro, il s’agit d’une discussion sur le vernis au tampon, technique assez difficile à mettre en œuvre, mais qui donne des résultats remarquables lorsqu’elle est réussie.

Histoire des hommes :
Été 1944 : libération de la France et libération des ondes de D. Maignan.
Enfin, l’ennemi, pourchassé par les Alliés et les Forces Françaises de l’Intérieur, quitte le sol de France où depuis quatre ans il s’était installé en maître. Comme mentionné dans le titre, cette libération du territoire s’accompagne de la libération des ondes radioélectriques. Suite à la cessation du contrôle allemand et malgré les destructions et sabotages, les voix des émetteurs s’expriment peu à peu. On entend à nouveau les ondes en provenance de Paris et de nos grandes villes de province, Rennes, Limoges, Toulouse, Lyon, Marseille, bientôt Lille et dans un avenir très proche, Strasbourg, symbole de la résurrection à la liberté de notre patrie. Nous profitons de la célébration du soixante-dixième anniversaire du débarquement des Alliés en Norman­die pour nous rappeler du rôle essentiel qu’a joué la radio dans cette guerre. Arme stratégique et arme terrible maniée par la propagande, elle a pu, sur l’autre versant, celui de la Vérité, soutenir les énergies, lutter contre le mensonge et aboutir, malgré l’oppression de l’envahisseur, à la nouvelle union de la patrie. Alors que la plupart des grosses entreprises durent travailler pour l’occupant, la mort du petit commerce et de l’artisanat des radioélectriciens au service du grand public avait été décrétée. L’ordre formel de cesser la fabrication des récepteurs sur tout le territoire ne visait pas seulement à réserver la totalité des matières premières et la totalité de la main-d’œuvre pour l’effort de guerre de l’occupant, mais aussi pour priver d’information la population. Bien que l’ennemi tentât d’empêcher l’usage d’appareils de TSF, la confiscation de tous les récepteurs s’avéra évidemment impossible ; on écoutait clandestinement Radio Londres dans toute la France et c’était un motif suffisant pour se faire arrêter et incarcérer.

Histoire des techniques :
Les antennes des postes TSF portatifs militaires de campagne de la guerre 1914-1918 de S. Huart.
Les premiers postes émetteurs portatifs d’infanterie à étincelles utilisaient des antennes unifilaires horizontales. Le fil était tendu entre deux chevalets pliants maintenus chacun par un hauban et prolongé à une extrémité par un câble fortement isolé et relié à l’entrée du poste (un fort isolement était nécessaire car les premiers postes étaient à excitation directe et l’antenne était le siège de la haute tension). La borne TERRE était reliée à un treillage métallique à mailles fines de 3 mètres sur 1 mètre simplement déroulé sur le sol. Cette antenne était installée à faible hauteur pour ne pas être repérable.
Le matériel de guerre terrestre à l’aube de la guerre de 1914 de A. Salles.
2e partie
La « grande » guerre va mettre en œuvre des moyens techniques d’un niveau jamais atteint jusqu’alors. Deux innovations, en particulier qui ont connu leurs premiers développements avant guerre et sur lesquelles nombreux sont ceux qui émettent encore des doutes, vont être amenées à jouer un rôle dont personne n’avait envisagé l’importance : l’aviation et la TSF. Pendant ces quatre années toute la « science » des belligérants va être mobilisée pour trouver rapidement des solutions face à des situations nouvelles mais aussi anticiper et innover pour maintenir face à l’adversaire l’avance qui fera finalement la différence. En ce qui concerne la TSF, si tout ou presque a déjà été inventé avant guerre, au moins au niveau des principes, jamais l’application et l’exploitation de ces acquis ne seront par la suite dans toute l’histoire de la radioélectricité aussi importantes.

Сommentaires

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